La Guérison Intérieure

Ouvrage de Michael SCANLAN (prêtre du renouveau charismatique catholique)

édité en 1975– édition Pneumathèque

Ce livre se situe à mi-chemin entre la réflexion sur les points de ressemblance et les apports de la foi charismatique en Jésus Christ et la Psychologie Jungienne,  et un manuel explicatif de l’attitude juste et du  bon usage de la prière d’intercession pour obtenir la guérison intérieure d’une personne. Les références aux mystères du Christ sont nombreuses.

Deux chapitres apportent un éclairage nouveau et ouvre des pistes de réflexion :

Le premier concerne le processus de guérison : ingrédient indispensable à l’amorce du processus de guérison, l’absence de décision est l’obstacle primordial à la guérison d’une personne. « Car si certains recherchent bien la santé, ils s’accrochent à la maladie, la rationnalisant pour justifier leurs échecs. » Pour M Scanlan, l’homme pour entrer en guérison doit accueillir, accepter une puissance plus que grande que soi (ici la croyance en Jésus comme sauveur)  et s’abandonner à sa puissance de guérison. Il doit accepter d’abandonner la culpabilité des actions passées, accepter de donner sa confiance en lui. Ainsi, avant toute démarche, il y a un démarche de reconnaissance, d’acceptation et de pardon. Une fois accepté, le processus de guérison passe par l’évocation et le retour sur les souvenirs du passé qui sont à l’origine de la maladie, ou du mal être. Certaines personnes sont assez fortes pour l’accepter et le reconnaitre, d’autres doivent être accompagnées sur ce chemin pénible. Ainsi, l’homme de foi peut demander au Christ de rentrer dans les souvenirs du passé et par la puissance de son Esprit de le toucher par la puissance guérissante de l’amour. Le souvenir remonte consciemment ou inconsciemment, avec suffisamment de justesse pour que se manifeste en elle la paix et la détente. Parfois les souvenirs sont superficiels, d’autres fois ils sont bien plus profonds et pleins d’embuches avec des souvenirs troublants bâti « sur un seul souvenir-souche ». Il ne sert à rien de traiter le superficiel, la souche traitée  et guérie apporte bien plus de ressources nouvelles et de liberté pour affronter  une série d’autres souvenirs invalidants. La visualisation permet de traités les souvenirs souches profondément enracinés et de les guérir. Enfin, certaines blessures sont dites être une « affaire de cœur » car il n’y a pas de souvenirs précis  et ne pouvant être identifiées de façon aussi directe. Il ne s’agit donc pas là de guérison des souvenirs mais de guérison du cœur meurtri sans raison discernable. Aussi le Ministre (ou guérisseur-intercesseur) doit être ouvert aux dons qui soutiennent l’action de l’Esprit.

« Dans la sagesse et la connaissance, le ministre peut définir des orientations et assurer la personne de la présence du Seigneur ; mais en fin de compte, il ne fait que répondre à ce que le Seigneur est en train de faire. Il apporte une aide aimante, montrant à l’œuvre l’action salvatrice de Dieu »

Le second concerne le ministère de la guérison intérieure : certains sont appelés à être « ministre de la réconciliation », mais il faut savoir comment aller vers cet autre qui ne possède pas la paix intérieure. Celui qui est appelé est un « guérisseur blessé », pouvant comprendre l’état  de ceux qui sont enchainés parce qu’ils ont eux-mêmes vécus marqués, endommagés par le manque d’Amour dans leurs propres vies. Ils sont capables de comprendre car ils ont connus, ils sont capables de les aider parce qu’ils s’en sont sortis…ils ont reçu le ministère du don de guérison. Leur ministère est un véritable service. Ne pouvant soigner par eux-mêmes, ils doivent demander à recevoir pour transmettre à l’autre  la plénitude. Aussi ne s’appuient ‘ils pas uniquement sur leur seule analyse et hypothèses lorsqu’ils aident, mais s’attendent -il à recevoir quelque révélation pour les éclairer et pour diriger leur action, révélations pouvant venir sous différent formes, naturelles ou surnaturelles…

 

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